jeudi 16 avril 2009

Choisir un mec, c'est se choisir soi

Aujourd’hui, les femmes ont le choix. Le choix de choisir leur vie et de se construire par elles-mêmes. Une fois affranchies de leurs mères chéries, c’est elles qui décident des valeurs auxquelles elles croient et c’est elles qui choisissent leur profil psychologique autant que leur couleur de cheveux. C’est ça, l’émancipation de la femme, c’est la stricte application des valeurs libérales nord-américaines : je suis libre d’être qui je souhaite être, moi, et moi seule, toute seule comme une grande, je choisis qui je suis et qui je vais devenir.

Mais quand on rencontre quelqu’un et qu’on s’y attache, on doit nécessairement entrer dans l’univers de l’autre et inversement, ce qui modifie profondément notre personnalité. C’est comme si on mettait deux pulls dans une même machine à laver, les pulls déteignent l’un sur l’autre à la fin, c’est inévitable. On se construit à deux, on s’influence. S’engager dans une relation amoureuse, finalement, c’est sacrifier un bout de sa liberté de choix et confier à l’autre de temps en temps les rennes de son devenir. Alors l’amour serait-il vraiment compatible avec les valeurs nord-américaines de liberté individuelle? Est-ce que c’est pour ça que j’ai autant de mal à choisir un homme parmi tant d’autres, parce que j’ai peur de confier mes rennes, j’ai peur de perdre le contrôle de la voiture?

Finalement, choisir un partenaire, c’est aussi se choisir soi.

1 commentaire:

  1. il y a-t-il toujours quelque chose de rationnel dans nos choix amoureux?
    Et puis d'abord pour savoir qu'on a déteint, il faut savoir qui on est - big fat question ! Le problème, c'est qu'on arrête pas de se découvrir. Mais c'est vrai qu'il y a certainement des constantes, des valeurs sur lesquelles se fixer. Un billet rigolo sur un blog que j'adore où la réponse à la question "qu'est-ce que tu deviens ?" est "une femme"! http://marxsister.blogs.liberation.fr/2008/2009/03/les-trentenaire.html

    Mais la question reste ouverte et complexe ma chère Julie et puis il ne faut pas voir l'altérité comme quelque chose de fondamentalement mauvais. Ni les compromis si c'est par amour... à condition de ne pas s'oublier! Tout est une question de dosage!

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